Vincent Chassaing chirurgien orthopédiste
Un séjour
au ski, la vie est belle, et survient... une petite ou grande chute, un grand
ou petit crac ! Il arrive qu'on ait l'impression que le genou se "déboîte",
puis qu'il se remet en place. Mais, la fixation n'a pas sauté... En
cherchant à se remettre debout, on a la désagréable sensation,
parfois fugace, que le genou "ne tient pas". C'est trop bête,
surtout si la chute s'est faite presque à l'arrêt. De plus on
pensait ne pas avoir pris de risques, en particulier si on est débutant
ou peu expérimenté... La douleur a été variable
et a pu disparaître rapidement. Ouf, peut-être n'est-ce rien ???
Mais le genou se met à gonfler et ne semble pas très stable...
Le diagnostic
du médecin de la station vous tombe dessus : RUPTURE
DU LIGAMENT CROISE ANTERIEUR ! Vous découvrez brutalement l'existence
de ce ligament, à moins que vous en ayez déjà entendu
parler, et pas toujours en bien ! Et en plus le médecin vous a parlé
d'opération ! Mais il vous a un peu rassuré en vous indiquant
qu'il s'agissait d'une rupture isolée, car sans atteinte d'autres ligaments,
sans fracture associée.
Que faire
? Vos vacances ne sont pas terminées, un travail important vous attend
à votre retour... Cet accident tombe vraiment trop mal !
Pas de panique
! A la suite d'une rupture isolée du ligament croisé antérieur,
il n'y a aucune urgence. Avec ou sans attelle, et avec un peu de rééducation,
vous allez récupérer un genou en apparence "normal"
dans les activités de la vie quotidienne. Vous pouvez habituellement
reprendre votre travail et vous avez le temps de réfléchir,
de vous documenter, de prendre plusieurs avis.
Vous apprenez
ainsi qu'il est possible de réparer ce ligament et que la décision
de cette intervention vous appartient. La décision
d'opérer dépend en effet de vos ... motivations. De toutes façons,
cette intervention ne présente aucun caractère d'urgence à
condition d'éviter les sports dangereux pour votre genou (tous les
sports avec rotations) tant que vous n'êtes pas opéré.Vous
trouverez sur la page "Traitement
et indications" des éléments pour vous aider dans votre
choix. Quant à la décision du
type de l'opération, elle dépend essentiellement du chirurgien
qui vous prendra en charge.