Chirurgien orthopédiste
Date de dernière modification de la page : 04/09/2011
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ménisque Chaque genou possède deux ménisques, un ménisque interne et un ménisque externe. ménisque Le ménisque est un petit cartilage, situé entre le fémur et le tibia. Il ne s’interpose pas complètement entre ces deux os laissant persister un contact entre le cartilage du fémur et le cartilage du tibia. Mais il a un rôle de cale, stabilisant le genou, et un rôle d’amortisseur. Une lésion méniscale isolée ne retentit cependant pas beaucoup sur la stabilité du genou tant que les ligaments sont intacts. Mais elle entraîne un risque d’arthrose plus tard, surtout si le ménisque a du être enlevé.
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ménisqueLe ménisque externe est situé entre le condyle du fémur recouvert de cartilage (en haut) et le plateau tibial (en bas), également recouvert de cartilage. Dans le fond est visible le tendon du poplité qui passe obliquement derrière le ménisque. |
Vue sous arthroscopie du ménisque externe
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ménisque La classification des lésions méniscales est essentiellement clinique, en fonction du caractère traumatique ou non de la lésion. On distingue donc :
- des lésions méniscales traumatiques, qui peuvent survenir sur genou stable ou sur genou instable.
- des lésions méniscales non traumatiques, qu’il s’agisse de lésions méniscales dégénératives ou arthrosiques.
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CAS PARTICULIERS AU NIVEAU DU MENISQUE EXTERNE
Le ménisque externe peut être porteur d'un kyste, ou être discoïde : Kyste du ménisque externe : c'est la formation d'un petit kyste à la périphérie du ménisque lui-même fissuré, à contenu gélatineux. Le terme de "kyste" ne doit surtout pas inquiéter car cette lésion est tout à fait bénigne, en aucun cas cancéreuse. Il peut être à l'origine de douleurs à la face externe du genou, avec parfois existence d'une petite tuméfaction sous la peau. |
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ueMénisque externe discoïde : il s'agit d'un ménisque en forme de disque (au lieu de sa forme habituelle en croissant de lune), d'origine congénitale. Il recouvre la totalité du plateau tibial externe. Un ménisque externe discoïde intact n'entraîne habituellement aucun symptome. Mais il est plus fragile et peut se déchirer, en particulier chez l'enfant.
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Diagnostic des lésion méniscales : comment savoir que son ménisque est abîmé ?
Le diagnostic d'une lésion du ménisque repose sur des arguments cliniques ( symptômes ressentis, examen du genou) et des examens complémentaires (radiographies et IRM). Quant à l'arthroscopie, elle est essentiellement utilisée pour traiter la lésion méniscale, lorsque le diagnostic a été établi. Il est rare d'y recourir uniquement dans un but diagnostique.
Parmi les symptômes, le plus caractéristique, bien que le moins fréquent, est le blocage du genou. Il s'agit de l'impossibilité brusque d'étendre complètement son genou, alors que sa flexion reste libre. Un blocage peut survenir à la suite d'un accident, en particulier sportif, avec torsion du genou. Il peut également se produire lors d'un relèvement après une position accroupie prolongée. La gêne est importante en raison de la douleur et de la position fléchie du genou rendant la marche difficile. Ce blocage traduit le déplacement à l'intérieur du genou d'un fragment de ménisque détaché sur presque toute sa longueur (anse de seau). Habituellement le patient trouve lui même des "manoeuvres" qui lui permettent de débloquer son genou. Il est rare que le blocage soit irréductible, pouvant alors nécessiter dans des délais brefs une arthroscopie pour enlever le fragment méniscal en cause.
Luxation d'une anse de seau dans l'échancrure
Le plus souvent il n'y a aucun blocage, et la lésion méniscale se traduit par des douleurs variables dans leur intensité et leur évolution. On ne pense pas toujours à la possibilité d'une atteinte méniscale, surtout lorsqu'aucun traumatisme du genou n'a eu lieu, éventualité fréquente. L'examen du genou, effectué par le médecin, peut retrouver un certains nombre de signes en faveur du diagnostic, en particulier des douleurs lors de la palpation en regard des ménisques.
Il est nécessaire de confirmer le diagnostic avant d'envisager une arthroscopie. Les radiographies standards, bien que nécessaires, n'apportent pas d'aide car elles ne montrent pas les ménisques. Plutôt que de recourir directement à l'arthroscopie pour confirmer le diagnostic il paraît plus logique de faire appel à des examens complémentaires :
- l'arthroscanner : c'est une radiographie du genou avec injection dans l'articulation d'un produit "radio-opaque". Il permet de visualiser les contours des ménisques et de déceler une éventuelle rupture.
- l'IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique) est l'examen le plus utilisé : il permet habituellement de confirmer l'atteinte du ménisque.
Au terme de ce bilan le diagnostic de lésion méniscale est habituellement fait et se pose alors la question du traitement.
Suture méniscale lorsqu’elle est réalisable, ce qui est rare dans les lésions méniscales sur genou stable. |
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Méniscectomie, c’est à dire ablation du ménisque. Cette intervention se déroule sous arthroscopie, et consiste à enlever uniquement la partie abîmée du ménisque. VIDEO |
Résultats de l'ablation du ménisque Les résultats de cette intervention dépendent beaucoup de l'existence ou non de lésions associées : - les résultats pour une rupture isolée d'un ménisque, sans atteinte associée du cartilage ou d'un ligament, sont excellents dans la très grande majorité des cas : disparition des douleurs et des éventuels blocages, reprise possible de toutes les activités sportives. Faut-il en déduire que le ménisque ne sert à rien ? Certainement pas. Il a un rôle de stabilisation et surtout d'amortissement. Sa lésion entraîne un risque, à distance, de souffrance du cartilage et de survenue d'arthrose, et son ablation augmente ce risque. Le délai d'apparition éventuelle de cette arthrose est variable, habituellement très long, mais semble plus important après ablation du ménisque externe que du ménisque interne. - s'il existe une atteinte associée du ligament croisé antérieur, l'ablation isolée du ménisque, sans réparation du ligament, entraîne un risque d'aggravation de l'instabilité et de survenue d'arthrose. - en cas d'arthrose associée, l'ablation du ménisque donne des résultats variables car il est difficile de faire la part, dans le déterminisme des douleurs, de ce qui revient à l'arthrose et à la lésion méniscale. L'ablation du ménisque peut bien soulager, mais ne modifie pas l'évolution de l'arthrose et la nécessité d'une éventuelle opération ultérieure sur cette arthrose. |
Ménisque Il n’y a pas de raisons médicales qui doivent faire conseiller l’ablation systématique du ménisque s’il est lésé. En effet, l’indication d’une éventuelle intervention dépend uniquement de l’importance des douleurs, de la gêne fonctionnelle, de la répétition de blocages éventuels et du souhait du patient d’être soulagé. Le rôle du médecin ou du chirurgien n’est pas de prendre la décision, mais de faire un diagnostic précis et d’apporter au patient toutes les informations pour lui permettre de décider du traitement le plus approprié.
Ménisque Ce principe est d’autant plus valable qu’il n’y a pas d’urgence : laisser en place une lésion méniscale n’aggrave pas l’état du genou et ne complique pas une éventuelle opération faite ultérieurement si elle devenait nécessaire en raison de l’aggravation de la symptomatologie fonctionnelle. La seule conséquence de cette temporisation peut-être bien sûr la persistance ou l’aggravation des douleurs, que le patient est seul à pouvoir apprécier, ou la survenue d'un éventuel blocage qui pourrait, s'il persistait, nécessiter un recours rapide à l'arthroscopie. Il ne faut pas se faire opérer si la gêne douloureuse est minime, tout à fait supportable et sans conséquence sur la vie quotidienne ; c'est dans de tels cas que le traitement médical (antalgiques, anti-inflammatoires, infiltrations du genou, en particulier infiltrations en périphérie du ménisque lui-même) peut parfois être efficace sur les douleurs et permettre de retarder ou d'éviter l'intervention. A l’opposé, il serait dommage de se gâcher la vie en souffrant et en réduisant ses activités, en particulier sportives, alors qu’il est possible d’être guéri par une petite opération peu agressive..