PRATIQUE DU SKI ALPIN ET RUPTURE DU LIGAMENT CROISE ANTERIEUR
Date de dernière modification de la page : 07/09/2006
La pratique du ski alpin n'est pas interdite en cas de rupture du ligament croisé antérieur, elle doit être adaptée aux nouvelles conditions mécaniques de l'articulation du genou. Si un usage intensif n'est pas logique, une activité modérée, préparée, adaptée est possible.
1- le matériel
Le matériel doit être évidemment réglé en fonction du poids, de la taille, du sexe et du niveau du skieur. Les skis doivent être faciles à skier, pas trop longs, paraboliques. Les conditions météorologiques doivent être étudiées, la neige doit être bonne, il faut éviter d'une part les pistes trop verglacées mais aussi celles avec de la neige fondue. Le verglas majore le risque de faute de quart et les chutes, la " soupe " augmente en freinant le ski les torsions forcées.
2- la pratique
Les difficultés techniques doivent être adaptées.
En cas de rupture du ligament croisé antérieur, il faut garder une marge de sécurité afin de ne pas risquer de se mettre en difficulté et de pouvoir compenser facilement un obstacle.
En pratique, il faut éviter les pistes particulièrement difficiles, le ski très intensif et sportif et privilégier la balade. La durée de l'activité doit être aussi adaptée à la condition physique, car il ne faut pas rajouter à la faiblesse ligamentaire, une faiblesse musculaire.
3- la condition physique
Il est logique de préparer l'articulation pour le séjour aux sports d'hiver en faisant un petit travail de renforcement musculaire dans les semaines précédentes (quadriceps, ischios jambiers), particulièrement si l'activité sportive est minime au cours de l'année. Le port d'une genouillère de type ligamentaire en stretch renforcée latéralement par deux articulations métalliques est une aide supplémentaire importante.
La pratique du ski sous réserve de ces conditions techniques, météorologiques et de bon sens est donc possible.
Une activité plus intense, plus sportive, la compétition nécessite en revanche une intervention chirurgicale de ligamentoplastie pour une stabilité optimum de l'articulation. Il en est de même s'il apparaît une instabilité, des entorses. En cas de doute, une consultation spécialisée auprès d'un médecin du sport est préférable.