Rotule douloureuse: Symptômes

Date de dernière modification de la page : 19/06/2005

 

 

Les douleurs des problèmes rotuliens sont souvent reconnues dès l'interrogatoire.

Le profil: Dans une large majorité, c'est le sexe féminin qui est atteint. C'est un problème rencontré chez l'adolescente, fréquent entre 12 et 18 ans, c'est en fait lors de changements morphologiques ou d'activité qu'il apparaît. La rotule peut faire souffrir lors d'une reprise d'activité sportive, après un longue arrêt, ou à la suite d'une prise de poids.

La Douleur: C'est une douleur d'effort, mais aussi ressentie au repos. Elle touche parfois un genou mais souvent les deux, voire alternativement l'un puis l'autre. Sa localisation est souvent en avant, parfois interne, simulant un problème méniscale interne. Elle peut être ressentie en arrière du genou ou même irradiée dans toutes les structures anatomiques autour de cette articulation. Cette douleur est variable dans le temps et dans l'espace, elle n'est pas reproduite pour le même effort ni ressentie au même endroit. L'articulation fémoro-patellaire est d'autant plus forcée que la flexion du genou augmente, la persistance de la pression rotulienne est mal supportée. La douleur aux accroupissements, surtout prolongés, la position à genoux ou assise (au cinéma, en voiture…), le relever du fauteuil en s'aidant des accoudoirs, sont les symptômes le plus souvent présentés. Les escaliers sont pénibles à la montée, mais mal supportés à la descente donnant une impression d'instabilité. La douleur est ressentie comme une brûlure, des piqûres, voire comme une sensation d'étau. Les nuits peuvent être pénibles, avec recherche de fraîcheur (membre inférieur en dehors des couvertures). Tous ces symptômes sont variables et inconstants, la douleur du genou, diffuse, mal descriptible doit faire évoquer une origine fémoro-patellaire. Les sports mal supportés sont la course et surtout le ski.

Le blocage: Le blocage du genou est a priori d'origine rotulienne. En effet, le pseudo-blocage rotulien est plus fréquent que le blocage méniscal. Il est fréquent à la descente des escaliers, ou après une position assise prolongée. Il peut durer plusieurs jours. Il cède progressivement sans "claquement libérateur". C'est la flexion qui est limitée, non l'extension.

L'instabilité: Elle peut-être retrouvée dans ces rotules douloureuses. Par définition, il n'y a pas de luxation vraie. Il faut la différencier de l'instabilité due a une rupture ligamentaire. Il peut s'agir de "lâchage" musculaire (quadriceps), dû à la douleur, il se fait dans l'axe, la chute vraie est exceptionnelle.

Les bruits articulaires: Ils peuvent être l'unique motif de consultation. On peut retrouver des crissements, craquements, claquements, et autres bruits de "sable dans le genou", de "biscottes écrasées. Ils ne présentent aucun caractère de gravité.

Le gonflement: Il est assez rare, il reste minime, important il doit faire rechercher un autre diagnostic. Il peut s'agir d'une sensation de gonflement, l'entourage ne voit pas l'articulation gonflée. C'est l'équivalent de la sensation d'étau, c'est une "oppression articulaire".

Examen du genou:

Même si le diagnostic est pratiquement fait dès l'interrogatoire, l'examen du genou est très important. Il permettra d'affirmer la souffrance de la rotule et de rechercher des particularités morphologiques dont le traitement devra tenir compte. Cet examen permet d'analyser les masses musculaires, leur force et leur souplesse Il permet aussi d'éliminer d'autres diagnostics comme les lésions ligamentaires ou méniscales.

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