Anesthésie et genou

Catherine TARDY (médecin anesthésiste-réanimateur)

Anita FLECHEL ( IADE ) anesthésie anesthésiste anes

 

Date de dernière modification de la page : 04/07/2004

L’anesthésie générale

L’anesthésie générale est obtenue par injection de médicaments, par voie intraveineuse le plus souvent, ou par inspiration de vapeurs anesthésiques. Elle entraîne la perte de la conscience avec relâchement musculaire et perte de la sensibilité.

 

L’anesthésie loco-régionale

C’est l’anesthésie limitée à un territoire neurologique plus ou moins étendu, obtenue par injection d’un produit anesthésique local. Cette injection se fait au niveau du ou des nerfs qui innervent la partie du corps à anesthésier. Pour le genou, on utilise l’anesthésie des racines nerveuses à leur émergence de la moelle épinière : c’est l’anesthésie péridurale (injection dans l’espace péridural) et la rachianesthésie (injection dans le liquide céphalorachidien).

Ces anesthésies se font par une ponction lombaire, sur un patient en position assise, ou allongée sur le côté.

L’opéré reste donc conscient. Il peut s’il le souhaite au cours d’une arthroscopie regarder l’écran de télévision sur lequel se déroule cette intervention. Il peut communiquer durant l’intervention avec l’équipe chirurgicale. Mais s’il est émotif l’anesthésiste lui administrera quelques calmants ou somnifères qui le feront s’assoupir pendant l’opération.

 

Sur un plan pratique

- une consultation avec le médecin anesthésiste, plusieurs jours à l’avance (sauf urgence), est nécessaire et obligatoire. Le choix du type d’anesthésie sera déterminé avec lui en fonction de l’acte prévu, de l’état de santé du patient et du résultat des examens complémentaires prescrits.

- l’anesthésie proprement dite se déroule à l’intérieur du bloc opératoire.

- une fois l’intervention terminée, l’opéré est conduit dans la salle de réveil du bloc opératoire pour surveillance, avant de regagner sa chambre.

 

Traitement de la douleur

La prévention et le traitement de la douleur sont devenus essentiels en chirurgie. Une meilleure prise en charge de la douleur a été permise par :

- l’évolution des mentalités des médecins, et en particulier des chirurgiens qui autrefois ne s’en préoccupaient pas beaucoup...

- les progrès des connaissances en matière d’analgésie,

- l’amélioration des techniques chirurgicales, en particulier au niveau du genou où elles sont devenues beaucoup moins agressives (utilisation de l'arthroscopie, absence fréquente d’immobilisation post-opératoire, reprise souvent précoce de la marche avec appui ...),

- la recherche systématique de certaines causes de douleurs (un hématome post-opératoire par exemple) qui peuvent être traitées,

- l’utilisation de techniques d’anesthésie adaptées et des médicaments anti-douleurs.

 

La transfusion sanguine

Certaines interventions au niveau du genou, telles que les prothèses, peuvent entraîner une perte sanguine importante. Pour y remédier en évitant la transfusion de sang de donneur, plusieurs solutions sont possibles. Elles vous seront proposées par votre anesthésiste, avec votre accord, en fonction de la nature de l’acte chirurgical et de votre état de santé :

- l’auto transfusion. Il s’agit de prélèvements (1 à 3 en moyenne) du sang du futur opéré dans le mois qui précède l’intervention, effectués dans un centre de transfusion sanguine. Ce sang conservé est utilisé lors de l’opération.

- la récupération per-opératoire consiste à récupérer tout le sang qui s’écoule au cours de l’opération et à le réinjecter immédiatement.

- la récupération post-opératoire, dans les heures qui suivent l’intervention, concerne le sang évacué par le drainage laissé en place au niveau du genou.

 

GROUPE DE CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET SPORTIVE DES MAUSSINS